Mardi 18 septembre
Réveil matinal : 7h ! Le temps de se préparer et nous voilà déjà attablées sur la terrasse du petit déjeuner. Nous sommes évidemment les seules à être tombées du lit si tôt… C’est que ce matin nous partons pour Digne-les-Bains afin d’y visiter la maison d’Alexandra David-Néel, une exploratrice-voyageuse-aventurière, célèbre pour ses voyages en Asie, à une époque où l’étranger, et la femme en particulier, n’est pas facilement autorisé à y pénétrer.
50 km de route sinueuse nous mènent à destination. La maison est bien là, près d’une ancienne station-service. Nous faisons le tour du parc en attendant l’heure du rendez-vous. Cette maison à un étage, assez sobre, est joliment située au milieu des arbres. Des éléments de décoration tibétains y ont été ajoutés.
Dans la boutique, de nombreux objets et des livres de cette écrivaine-exploratrice sont offerts à la vente. La visite débute par un film qui retrace la vie de cette femme étonnante, morte à 101 ans ! Pourtant sa vie n’a pas été de tout repos : voyages à Ceylan (aujourd’hui Sri Lanka), en Inde, en Chine, en Corée, et au Tibet où elle s’introduit déguisée en mendiante. Elle vit sous la tente, accompagnée d’un lama qu’elle adoptera.
Elle a fait de ses voyages des récits extraordinaires qui deviennent rapidement des succès de librairie. Elle en a rapporté d’innombrables photos, de nombreux objets inconnus en France à cette époque, des souvenirs et des cadeaux offerts par les notables de ces pays… Certains de ces objets sont confiés au Musée Guimet et au Musée du Quai-Branly à Paris, d’autres sont visibles dans les pièces que l’on visite : meubles, stupas, mandala en sable, moulins à prière, tableaux en beurre coloré, autels en bois sculpté…
Hélas ! il est interdit de photographier ces objets magnifiques, vraiment insolites pour un Occidental !
Sa maison proprement dite se visite aussi : une entrée, arrangée tout exprès pour impressionner les journalistes qui ne manquent pas de venir la voir, afin qu’ils fassent de la publicité à ses récits, et à l’étage on peut voir son tout petit bureau et sa chambre minuscule. Acquisition d’un livre et d’un joli sac tibétain.
Après cette très intéressante visite, nous voilà parties à la découverte du centre-ville. Il est bientôt l’heure de déjeuner ; ce sera au Café de Paris où l’on nous sert des ravioles au fromage et un faux-filet/frites suivis d’une tartelette au citron. Le serveur est du style désinvolte, mais la note est légère : on ne peut pas tout avoir.
Nous continuons la visite par une petite balade dans les ruelles du vieux quartier, avec en point d’orgue, sans jeu de mots facile, l’église Saint-Jérôme, qui est curieusement appelée co-cathédrale.
À l’intérieur, nous sommes très bien accueillies par une équipe de la paroisse et de nombreuses explications nous aident à comprendre cet édifice.
La ville compte évidemment d’autres points de visite intéressants. La place de l’Hôtel de Ville et ses jets d’eau, la belle avenue bordée de platanes et le kiosque qui porte une plaque à la mémoire d’Iqbal Masih, assassiné à 12 ans au Pakistan pour avoir milité contre l’esclavage des enfants.
Retour à la voiture pour reprendre la route. Et vers 16h 40, nous rentrons pour la dernière fois “à la maison”.
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À suivre : À Aix-en-Provence
