Joyeuses Pâques 2018 !…

Il est des jours où l’on ferait mieux de rester couché : tout va de travers et plus la journée s’avance, plus les choses semblent empirer.

C’était le vendredi saint, avant-veille de Pâques, vendredi noir s’il en fut !…

Ce matin-là, contrairement à l’habitude, j’étais encore couchée lorsque j’entendis du bruit dans la cuisine. On préparait le petit déjeuner. Mon réveil affichant 8h moins dix, j’en déduisis que quelqu’un avait eu des insomnies et je décidai de me lever. Alors que je me donnais un petit coup de fraîcheur dans la salle de bains, je remarquai que la pendule indiquait 8h un quart. Ma montre confirma. Tiens ! La pile de mon réveil était sans doute fatiguée et je me promis de la remplacer.

Ce jour-là, nous avions invité des amis pour un goûter. Après le petit déjeuner, j’entrepris de confectionner un gâteau aux quetsches. La recette prévoit de chemiser le moule avec un caramel avant d’y déposer les fruits. Mais quand je voulus étaler le mélange au pinceau, le caramel durcit subitement comme du verre. Impossible de décoller le pinceau dont les poils avaient pris une curieuse forme de cuiller ! Après bien des efforts, je finis par remettre le moule en état et dénichai dans un placard une dosette de caramel liquide qui fit tout à fait l’affaire. La pâte prête, il ne restait plus qu’à enfourner pour 40 minutes.

Le minuteur réglé, je vaquai à d’autres occupations. Soudain, j’entends sonner. Je me rends dans la cuisine, mais le gâteau n’était pas cuit. Et pour cause : ma montre indiquait 10h, soit 20 minutes avant la fin. Pourquoi le minuteur avait-il sonné ? Je le règle pour 20 minutes supplémentaires, et je repars. Dix minutes plus tard, même scénario. Vérification faite, le minuteur était devenu fou et avançait deux fois plus vite que la normale ! Je jetai mon minuteur à la poubelle et surveillai moi-même la fin de la cuisson.

En début d’après-midi, j’avais rendez-vous avec mon garagiste pour changer la serrure de la portière conducteur. J’allai déposer ma voiture et on me promit qu’elle serait prête pour 17h 30.

Le goûter fut un succès : le gâteau aux quetsches était réussi.

Après le départ de nos amis, je retournai au garage pour récupérer mon véhicule. Il était prêt, la facture aussi. Je sortis donc ma carte bancaire. Paiement refusé. J’avais pourtant fait le bon code et mon compte était approvisionné, surtout pour un montant somme toute modique. Deuxième essai, même résultat ! Je rédigeai donc un chèque et vécus l’humiliation de m’entendre dire : “Si cela peut vous arranger, on peut ne l’encaisser que dans une semaine !…”

À peine sortie du garage, j’appelle la banque. Il était 18h, mais un conseiller me répond : “Ne vous inquiétez pas, cela arrive tous les jours. J’augmente votre plafond et vous pouvez régler votre prestataire.” Mais convaincue que je n’avais pas atteint le plafond, je rentre chez moi pour vérifier. Et en effet j’avais encore beaucoup de marge. Nouvel appel à la banque. Mais c’était vendredi, à plus de 18h, l’avant-veille de Pâques. On me bascule sur une plate-forme et un conseiller basé à Lyon me répond : “Aucun problème ! Cela arrive tous les jours. Lors de certains paiements, comme pour de l’essence en grande surface par exemple, la somme retenue est supérieure à la somme due jusqu’à ce que la transaction soit terminée.”

Toujours pas convaincue, je décide de consulter mon compte bancaire en ligne et là, je m’aperçois qu’on a piraté ma carte. Deux billets d’avion et une grosse facture de prêt-à-porter au Royaume-Uni avaient été financés frauduleusement sur mon compte qui se trouvait à présent vidé !!! Là, je comprenais enfin mes malheurs, même si la technique employée m’échappait encore : ma carte n’avait été ni prêtée ni volée et je n’avais fait aucun achat par Internet.

Naturellement, j’ai fait immédiatement opposition pour me protéger puisque mon plafond venait juste d’être relevé. Sonnée, j’ai plutôt mal dormi.

Le lendemain, veille de Pâques, j’ai dû régler mes derniers achats en espèces puisque mon compte était vide. Et sur le parking de la grande surface, je me suis rendu compte que la serrure de ma portière fermait encore plus mal qu’avant : dès que je la verrouillais, elle se dévérouillait instantanément ! Passage express chez le garagiste qui n’avait pas le temps : samedi, midi moins le quart, week-end et lundi de Pâques…

C’est donc seulement le mardi suivant que tout est rentré dans l’ordre : serrure de portière réparée, formulaire d’opposition à la banque aussitôt posté, compte réapprovisionné, avec la garantie que les sommes frauduleusement prélevées me seraient remboursées dans les plus brefs délais…

Alors comme vous pouvez le constater, pour moi, cette année, c’était

JOYEUSES PÂQUES 2018 !!!

 

 

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