Départ de Moscou pour l’Anneau d’Or.
Commençons par Vladimir, cité fondée au 12° siècle par le prince Vladimir Monomaque, de Kiev, ou peut-être à la fin du 10° siècle par Vladimir le Grand.
La ville s’est rendue célèbre grâce à une icône : l’icône de la Vierge de Vladimir. Venue de Jérusalem à Constantinople, elle a été placée en 1164 dans la cathédrale de la Dormition par le prince Bogolioubski. Elle n’est malheureusement plus ici, mais à la galerie Trétiakov de Moscou. Cependant on peut encore en voir une copie au-dessus de la voûte de la porte d’Or.
Cité influente jusqu’aux invasions mongoles, elle tomba ensuite peu à peu dans l’oubli. La ville actuelle n’a guère de charme à l’exception de quelques joyaux :
–La Porte d’Or
-La cathédrale de la Dormition
-La cathédrale Saint-Dimitri.
Nous voici devant la Porte d’Or.
La cité était autrefois entourée par 7 kilomètres de fortifications de terre percées de 5 portes de pierre.
Celle-ci est la seule conservée, mais elle est un exemple de l’art militaire médiéval. C’était l’entrée monumentale de la ville, mais très bien protégée par une garnison. Et au sommet, a été érigée l’église de la Déposition de la Robe de la Vierge, pour protéger la cité des mauvais esprits et des hôtes malintentionnés.
Du haut de cette porte-tour, on a une jolie vue sur la rue principale et les bulbes dorés de la cathédrale de la Dormition, au fond à droite.
Un petit diorama nous rappelle comment les habitants de la cité se sont héroïquement défendus face aux attaques des hordes tatares/mongoles en 1238.
Attaques qui ont été à l’origine du lent mais inexorable déclin de la ville.
Mais approchons-nous de la cathédrale de la Dormition.
Perchée sur la colline du kremlin de la ville, elle montre de très loin son clocher à 4 étages, tout blanc et terminé par une longue flèche d’or.
L’icône de la Vierge de Vladimir est également visible ici, au-dessus de la porte.
Elle se présente comme une église byzantine, à plan carré, toute de pierres blanches, éclairée par des fenêtres étroites et allongées faisant penser à des meurtrières, coiffée de cinq coupoles dorées au sommet de cinq tambours.
Entre la cathédrale et le clocher, au 19° siècle, on a ajouté la chapelle saint-Georges, aux toitures plus sombres, qui sert d’église d’hiver, plus petite donc plus facile à chauffer pendant les périodes de grand froid.
Des zakomars dorés et très finement ciselés viennent encore augmenter l’impression de richesse de l’édifice.
Nous sommes rentrés dans cette cathédrale pour admirer l’iconostase à 100 icônes, la chaire épiscopale et ce qui reste des fresques d’Andreï Roublev, visibles sur deux voûtes et des piliers. Mais malheureusement, il n’est pas permis de filmer.
Très longtemps la principale église de Russie, elle a servi de modèle à de nombreux édifices russes pendant près de trois siècles.
Et enfin la perle : la cathédrale Saint-Dimitri.
Cette cathédrale de la fin du 12° siècle est remarquable par ses façades de pierre blanche au décor merveilleusement sculpté et surmontées d’une élégante croix russe.
Des végétaux, des animaux réels ou fantastiques à profusion, ainsi que des scènes de la mythologie antique ou de la Bible, toute une dentelle de pierre constitue un univers rempli de poésie et fait de cet édifice l’un des plus beaux d’Europe.
Oui, Vladimir est une étape incontournable de l’Anneau d’Or. Dommage que de nombreux retards en début de journée nous aient contraints à une visite un peu précipitée!…