Au Carnivore.

Avez-vous déjà dîné au “Carnivore” ?

Évidemment, Johannesburg n’est pas la porte à côté, j’en conviens… Mais, si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas : l’endroit vaut le détour.

Il faut vous dire que ce premier jour à Johannesburg nous avait plongés directement dans la difficile période de l’apartheid avec la visite du musée qui lui est consacré et le déjeuner dans une brasserie de Soweto, non loin des maisons de famille de Desmond Tutu et de Nelson Mandela. Même si les townships encore trop nombreux sont peu à peu remplacés par des logements sociaux, même si, ici ou là, apparaissent des aires de jeu pour les enfants, la journée avait été chargée en émotion.

Aussi, chacun a apprécié cette soirée plus détendue.

L’hôtel choisi nous offrait l’agrément et le confort de bungalows éparpillés dans un parc plein de fleurs et d’oiseaux. Et nous étions attendus au “Carnivore” pour le dîner. Pour s’y rendre, il est prudent de prévoir un bon plan des lieux et une lampe électrique car les sentiers sinueux serpentent parmi les buissons et les rocailles et de temps à autre, une petite pancarte permet de vérifier si l’on est sur le bon chemin.

Mais, franchie la porte du restaurant, on oublie tout : accueil soigné, ambiance chaleureuse, tout est fait pour offrir une belle soirée.

Le service à lui seul est un vrai spectacle…

Comme son nom l’indique, après le potage, l’essentiel du menu se composait de viandes cuites devant les clients au centre de la pièce, sur un lit de braises évoquant l’antichambre de l’enfer. Et un grand serveur noir, tablier rayé, nœud papillon et chapeau de paille, s’avança vers notre table, armé d’une fourchette à deux doigts et d’une immense brochette à cinq branches longue de près d’un mètre, sur laquelle étaient enfilées des saucisses. Il annonça d’une voix de stentor “saussages” et fit glisser dans chaque assiette une belle saucisse grillée.

Le service

Le service

Mais on le vit bientôt revenir avec une autre brochette aussi impressionnante que la première. Sûr de son effet, il arborait un large sourire et s’écria “impala”. Chacun reçut son morceau d’antilope. Pendant près d’une demi-heure, il annonça successivement “éland”, “crocodile”, “poulet”, “bœuf”, “agneau”… jusqu’à satiété.

Il ne restait guère de place pour le dessert, pourtant bien appétissant, qui terminait ces agapes dans une joyeuse ambiance.

Alors, si vous aimez la viande grillée, les ambiances chaleureuses, et que vous passez par Johannesburg, vous voyez ce qui vous reste à faire.

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