Le château de Wilanow

Lundi 30 septembre

Ce matin, après un bon petit déjeuner, nous quittons Cracovie pour Varsovie. Il est 8h et il pleut. D’ailleurs, la ville est engluée dans les bouchons et il faut 40 minutes pour en sortir. Le guide en profite pour nous commenter une seconde fois les monuments rencontrés… à travers les gouttes de pluie.

Le soleil a des pattes – Signe de pluie
C’était bien cela
Le Wawel dans la grisaille

Enfin, nous arrivons dans la banlieue puis c’est la campagne. Soudain, une éclaircie et déjà l’on se croit tirés d’affaire. De nouveau, les villages défilent, les terres bien cultivées et les forêts de conifères.

Village sous le soleil revenu
Champ de maïs

Une première pause nous donne l’occasion de nous recharger en barres chocolatées avant de reprendre la route. On remarque à nouveau les grands travaux, notamment routiers, entrepris dans cette région.

Travaux de voirie

Mais le vent se lève et, de temps à autre, de grosses averses me poussent à ranger mon appareil photo dans mon sac. Les vitres sont embuées et dégoulinent de pluie. Autant faire une petite sieste !

À midi, Christiane doit faire sa pause règlementaire. Il pleut à verse, alors on reste dans le bus. Plus loin, la route est bordée de chaque côté de nombreux vergers, surtout de pommiers. Mais nous commençons à trouver le temps un peu long, alors nous demandons à notre guide de nous passer un morceau de Chopin. (Mais hélas ! ce n’est pas un grand mélomane : il préfère de beaucoup nous raconter les abominations de la deuxième guerre mondiale). On nous parle toujours et partout de notre compositeur préféré, mais pas de visite, pas de petit concert, pas même un petit morceau de piano : cela nous désole !

Et voilà qu’à 40 kilomètres de Varsovie, un accident nous retarde un peu plus. Celui-ci a l’air grave : la police et trois plateaux de dépannage sont à l’œuvre.

Nous rentrons à Varsovie sous la pluie.

Il vient de tomber une bonne averse

Et pourtant, c’est à pied sec que nous gagnons notre restaurant. L’établissement est typique, mais la salle si sombre que nous allumons des bougies pour pouvoir consommer le plateau de charcuterie posé sur une planche à découper. On nous sert ensuite des travers de porc en salé/sucré avec des pommes de terre et du chou rouge en salade. Et en dessert un gâteau crémeux.

Notre restaurant
Plateau de charcuterie
Travers de porc, pommes de terre et chou rouge en salade
Gâteau crémeux et son coulis de fruits rouges

Après le repas, nous quittons Varsovie sous la pluie en direction de Wilanow.

Il ne pleut plus pour l’instant, mais cela ne saurait tarder
C’est fait
Catastrophe !

Situé tout au bout de la Voie Royale, à 6 kilomètres du centre de Varsovie, Wilanow est un joli petit château jaune et blanc situé dans un parc romantique. Construit à la fin du 17° siècle, c’était la résidence d’été du roi de Pologne Jean III Sobieski. Après lui, plusieurs autres propriétaires l’ont aménagé et agrandi. Wilanow est considéré comme un des plus beaux bâtiments baroques et c’est probablement le plus ancien musée du pays.

Nous traversons le parc sous le parapluie…
Ce petit château a pourtant l’air bien joli !

C’est de nouveau Catherine, notre guide de la semaine dernière, qui nous fait visiter. Ce château à trois ailes évoque en tout petit la forme du château de Versailles dans un joli petit parc avec des jardins où l’on prépare déjà les décors de Noël.

Joli jardin mouillé

Nous ne visiterons pas les jardins en raison des intempéries, mais par les fenêtres on peut distinguer des jardins à la française et plus loin un parc à l’anglaise avec des décors antiques.

Jardin à la française, vu depuis le vestibule
Et voici la maquette du château dans son état actuel

Nous visitons plusieurs pièces du rez-de-chaussée. Et tout d’abord celle où on peut admirer le portrait équestre de Stanislas Potocki. Ce personnage influent du siècle des Lumières, fin connaisseur des arts, fit construire une aile au château pour abriter sa collection et il l’ouvrit au public en 1805, créant ainsi le premier musée de Pologne.

Portrait de Stanislas Potocki
Le même portrait à l’usage des non-voyants :
on ne voit pas, mais on peut toucher !

Ensuite nous passons dans la salle à manger d’Auguste II de Saxe dont les murs tout blancs sont partagés par des piliers corinthiens et garnis d’un nombre conséquent de tableaux.

La salle à manger d’Auguste II

Dans une galerie, le roi Jean III Sobieski s’est fait représenter à cheval et sous l’apparence d’un empereur romain.

La statue équestre du roi Jean III Sobieski en César

Nous nous dirigeons à présent vers la chambre du roi.

Dans l’antichambre, un bien joli secrétaire !
Dans la chambre à coucher du roi

Le Grand Vestibule était lors de notre passage un lieu d’exposition pour des costumes destinés à des enfants.

Exposition de costumes d’enfants d’autrefois

Dans plusieurs pièces, on peut admirer de magnifiques plafonds sculptés et décorés de médaillons, certains représentant les saisons.

Belle décoration d’un plafond

Et nous voici dans la chambre de la reine. Nous avons appris à cette occasion que Jean III était très profondément épris de son épouse française, Marie Casimire, qu’il admirait pour sa beauté physique et spirituelle.

La chambre de la reine
Le roi
Et son épouse

La visite s’est terminée par la galerie de tableaux.

Et par les collections privées des différents propriétaires de ce bien joli château.

Collection privée

Après cette intéressante visite, on nous propose un temps libre sur la Voie Royale de la Vieille Ville, mais nous avons déjà fait cette promenade et il pleut.

Retour sous la pluie
Même la statue du général est bien mouillée…

Alors je préfère rester dans le bus et je rédige mon petit journal, jusqu’à ce que, le soir tombant, je ne puisse plus écrire…

Alors que le bus s’apprêtait à prendre la rue de notre hôtel, un bouchon se forma car un arbre était tombé à cause du vent. C’est là que Christiane nous a montré l’étendue de son talent : de nuit, sous la pluie, dans le bouchon, elle est parvenue à reculer avec son grand bus jusqu’à l’intersection pour utiliser une voie parallèle : c’est vraiment une excellente “chauffeuse” !…

Le soir, après le buffet toujours aussi bien garni, nous avons trinqué à la vodka pour fêter la dernière soirée, avant l’inévitable retour.

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Prochaine étape : Retour de Pologne : couleurs et instantanés

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