Ce matin, nous prenons la route du sud qui suit une vallée étroite au fond de laquelle serpente un rio.
Peu à peu la terre devient plus rouge…
…et hérissée de cactus en forme de cierge…
…que l’on appelle ici des cardones.
Bientôt, nous entrons dans le parc national de los cardones.
Cet endroit est tout à fait étonnant : sur plus de 50000 ha, rien que la steppe hérissée de cardones à l’infini !
Certains laissent voir sous leur écorce leur squelette :
…un bois très dur percé de petits trous que les Incas utilisaient pour la construction (portes, charpente)…
…mais aussi pour fabriquer des lutrins d’église ou des objets de la vie quotidienne.
C’est la saison où les cactus épanouissent leurs fleurs, magnifiques…
…au milieu d’épines dissuasives.
Ici, on raconte la légende du cactus-candélabre : deux jeunes gens, les Roméo et Juliette des Andes, s’aimaient mais ne pouvaient se marier car le père de la jeune fille s’y opposait.
Un jour qu’il les surprit ensemble, le jeune homme enferma la jeune fille contre lui dans son manteau et, à la grande stupeur du papa, le couple se métamorphosa en cactus-candélabre, réuni ainsi pour l’éternité.
À la sortie de cet immense champ de cactus, nous nous dirigeons vers Payogasta par une route bordée de magnifiques roches colorées.
À Payogasta, nous visitons un vignoble…
…et le vigneron nous présente sa petite cave avant de nous accueillir pour un repas et une dégustation du vin de sa propriété.
Direction Cachi par la célèbre routa 40, qui, par endroits, ressemble davantage à une piste qu’à une route nationale…
Nous voici à Cachi.
Sur la place du village, on entre dans l’église San José…
…dont l’autel est abondamment orné de statues.
Puis nous visitons, trop rapidement peut-être, le musée archéologique Pio Pablo Diaz qui présente des vestiges des anciennes tribus préincas qui vivaient dans cette région.
Les maisons par ici sont en adobe.
Ce sont des briques en terre mêlée de paille et séchées au soleil.
De Cachi à Cafayate, nous traversons la quebrada de la Flecha.
Ici, les roches rouges laissent la place à des massifs plissés qui témoignent des bouleversements géologiques produits lors de la formation de la Cordillère des Andes.
Les roches prennent des formes tourmentées, étranges…
…évoquant parfois des animaux fabuleux, couchés au milieu de maigres buissons.
À certains endroits, on se croirait transporté dans la vallée de la mort dans l’ouest américain.
On se sent tout petit dans ce décor sévère.
Après une route longue, difficile et fatigante dans la vallée de la Flecha, nous ne sommes pas fâchés de nous installer dans un joli petit hôtel de charme, une bodega qui propose des chambres dans un décor d’hacienda.
Le programme prévoit la visite d’une cave plus importante avec dîner et dégustation des vins de la région.
Mais nous aurions préféré rester ici pour profiter de cet endroit agréable et reposant.
Le lendemain matin, nous quittons à regret ce joli petit hôtel pour rejoindre Salta et son aéroport.
La route traverse la quebrada de las Conchas.
C’est un paysage sec où la végétation se limite au fond du rio. Les montagnes grises, rouges ou beiges font penser au Grand Canyon ou à Monument Valley, aux U.S.A. avec leurs rochers évoquant des châteaux forts…
…des ruines et leurs cheminées de fées. Un vrai décor de western !
C’est une vallée très colorée.
Nous la quittons à regret.
De place en place, lors des arrêts photo, nous pouvons acheter un petit souvenir à un commerçant local…
…voir de près des lamas domestiqués…
…écouter un musicien jouer de la flûte de Pan ou de l’ocarina.
En fin de parcours dans cette vallée, nous rentrons dans la Garganta del Diablo, la gorge du diable.
Dans ce goulot creusé par l’érosion, on joue avec la lumière.
Pour déjeuner, on arrête au restaurant Parador Posta de las Cabras, où comme son nom l’indique, on élève des chèvres. C’est d’ailleurs de la chèvre grillée que l’on nous servira au repas.
L’après-midi sera consacré au retour vers Salta et son aéroport, d’où nous nous envolerons vers Buenos Aires, tandis que sur la route des Andes, un gaucho avance, lentement, au rythme de son cheval…