Mardi 8 mai
La visite de la villa du Casale nous a ouvert l’appétit. Sous la tonnelle de la trattoria La Ruota, on nous sert des pâtes à la Sicilienne et à la Norma, des tranches d’agneau au four accompagnées d’une petite salade fraîche et des fruits rafraîchis. Vin de pays et café ont complété ce repas pris en bonne compagnie !

La trattoria La Ruota

Pâtes à la Sicilienne

L’agneau et sa petite salade
Pendant la petite sieste, le bus nous a conduits à Agrigente qui abrite un très bel ensemble de temples grecs de style dorique, commenté par notre guide local Enzo.
Le site de la Vallée des Temples comporte de nombreuses ruines (certaines vraiment ruinées !!) sur un très vaste espace d’où l’on observe la Méditerranée d’un côté et la ville haute (et moderne) d’Agrigente de l’autre.

La vallée et, au fond, la Méditerranée

La vallée et la ville d’Agrigente, vues depuis la vallée des temples
Mais plusieurs monuments méritent une observation approfondie. Ainsi, le temple de Junon dont plusieurs colonnades sont bien conservées, bien que l’édifice ait été incendié par les Carthaginois.

La colonnade du temple de Junon

Le temple de Junon

Autre vue du temple de Junon
En quittant ce lieu, nous rencontrons des tombes creusées dans le mur d’enceinte.

La nécropole
Mais la pépite, ici, c’est le temple de la Concorde, très bien conservé bien qu’il date du 5° siècle avant J.-C..

Le temple de la Concorde
Il a beaucoup de ressemblances avec le Parthénon d’Athènes avec ses colonnes doriques striées, légèrement inclinées vers le centre, amincies vers le haut et un peu renflées au centre. Tout ceci pour corriger l’effet d’optique. Ainsi, elles paraissent, de loin, un peu plus grandes et parfaitement verticales.

Les colonnes doriques du temple de la Concorde
Derrière la colonnade, on aperçoit les restes du sanctuaire qui abritait la statue de la divinité. Mais ici, on ignore à qui ce temple était dédié.

Les restes du sanctuaire
Le fronton triangulaire n’est pas décoré, mais la frise alterne métopes et triglyphes (mots bien savants pour indiquer des panneaux parfois sculptés alternant avec des panneaux striés verticalement).

La partie haute du temple de la Concorde

Fronton, métopes et triglyphes
La couleur chaude et dorée de la pierre donne beaucoup de charme à cet édifice, un des mieux conservés du monde grec antique.

Le temple de la Concorde
Un peu plus loin, huit colonnes sont tout ce qui reste du temple d’Hercule, élevé au 6° siècle avant J.-C..

Le temple d’Hercule

Autre vue du temple d’Hercule
Quant au temple de Zeus Olympien, il est réduit à un amoncellement de blocs et de chapiteaux, en vrac sur le sol. On a peine à imaginer qu’il était à l’origine peut-être le plus grand temple de l’Antiquité. D’autant que les Siciliens ont largement puisé dans ces ruines comme dans une carrière de pierres pour construire le port d’Empedocle !
Mais le site de la Vallée des Temples ne comporte pas seulement des édifices antiques. On y trouve nombre d’arbustes, d’arbres fruitiers et de fleurs : amandiers, caroubiers, figuiers de Barbarie, agaves à la longue tige florale prête à éclore.

Amandiers

Fleur du figuier de Barbarie

Une agave

Agave prête à fleurir
On a même aperçu une espèce de chèvre à cornes torsadées tout à fait extraordinaire !

Chèvre à cornes torsadées
La visite sous le chaud soleil dans les allées caillouteuses nous a permis d’apprécier un peu de repos à l’hôtel Della Valle, situé tout près du site.
Et le soir, au restaurant Pititto, dans une salle décorée de tonnelets et de bouteilles de vin, on nous a servi des sardines et des calamars frits, un bar avec des pommes de terre en salade et comme dessert, des raviolis à la ricotta avec du miel.

Calamars frits

Bar et pommes de terre en salade
Il était bien temps d’aller se reposer !
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À suivre : Le vin de Marsala