Jaipur, la ville rose

Jeudi 7 décembre

La nuit a été courte : réveil à 4h pour un petit déjeuner à 4h 45 et un départ à 5h 15.

C’est qu’aujourd’hui on prend le train pour Jaipur. Nos bagages sont déjà arrivés à destination. Nous voyageons avec un sac contenant l’indispensable. L’hôtel nous a offert une boîte et un sac en papier pour y mettre un petit en-cas si d’aventure nous avons faim pendant le voyage. Contrairement à ce l’on pensait, il n’y avait pas de foule ou de bousculade sur les quais. Le nom des voyageurs était inscrit sur une feuille de papier placardée à l’entrée du wagon. Et les voyageurs étaient calmes et assis tranquillement sur leur siège. Personne n’était perché sur le toit du train ! Seule surprise : certains voyageurs locaux, pour éviter de payer une chambre d’hôtel, campent tout près de la gare la nuit précédant leur départ matinal.

La gare de Jodhpur

Un peu de sommeil, un peu de lecture, un peu de paysages à regarder, le temps passe vite. Ici, une carrière de marbre qui a servi pour la construction du Taj Mahal, là, des salines en pleine exploitation.

Paysage entre Jodhpur et Jaipur

La jolie teinte rose des salines

Les trains en gare de Jaipur

Arrivée à la gare de Jaipur

Et cinq heures plus tard, nous voilà à la gare de Jaipur. On nous conduit directement à l’hôtel pour récupérer les clés et les valises : ainsi nous serons sûrs que nos chambres ne seront pas proposées à d’autres clients.

À l’hôtel Jai Mahal Palace

Puis nous partons en voiture avec chauffeur pour le restaurant Raj Palace. C’est un endroit d’un luxe inouï avec un énorme lustre et un service impeccable. On a déposé sur notre assiette, après le traditionnel potage à la tomate, une multitude de petites parts de nourriture : légumes en salade, pâtes, légumes en sauce, curry de poulet, agneau, riz et lentilles. En fait, c’est souvent le même menu, la différence tient surtout dans la qualité de la cuisine. Trois coupes de dessert ont complété ce repas.

En voiture

En route vers le restaurant – Scène de rue

Au restaurant Raj Palace – Extérieur

La salle à manger

Le potage

Le thali

Le dessert

Après le déjeuner, nous avons bénéficié d’une démonstration de marionnettes. C’était très agréable et amusant, mais l’idée était de nous faire acheter une des poupées exposées. L’homme aux très longues moustaches avait l’air déçu, mais qu’aurait-on fait d’une marionnette ?

L’homme aux (très !) longues moustaches

Démonstration de marionnettes

Le petit théâtre de marionnettes

Le bus nous a récupérés  pour nous conduire à l’Observatoire du Jantar Mantar, construit sur l’ordre du maharajah Jai Singh II. Très féru d’astronomie, à l’instar d’Oulougbeg en Ouzbékistan, il n’était pas satisfait des résultats qu’il obtenait avec les instruments existants : il a donc décidé de construire cet observatoire géant dont les instruments étaient d’une très grande exactitude. L’intérêt scientifique et historique de cet observatoire est tel que l’UNESCO l’a classé en 2010 sur la liste du Patrimoine de l’Humanité.

Voici le Yantra Raj, le plus grand astrolabe du monde, constitué de deux disques en fer et en laiton, utilisé pour calculer les dates du calendrier hindou, des fêtes et des cérémonies religieuses.

Observatoire du Jantar Mantar – Le double astrolabe

Ce petit cadran solaire permet de déterminer l’heure exacte de Jaipur.

Le petit cadran solaire

Douze petites constructions comme celle-ci permettent de mesurer l’apparition des douze signes du zodiaque au-dessus de l’horizon.

Cadran pour repérer les coordonnées d’un signe du zodiaque

Et voici le plus grand cadran solaire du monde : l’ombre portée de son aiguille de 27 mètres sur une graduation donne aux équinoxes l’heure exacte de Jaipur à la seconde près.

La maquette

L’instrument réalisé

Depuis cet observatoire, on aperçoit le sommet du célèbre Palais des Vents…

Le Palais des Vents vu du Jantar Mantar

…et le fort de Nahargarh, perché au sommet de la colline.

Le fort de Nahargarh, vu du Jantar Mantar

Après cette visite instructive, nous avons bien mérité une longue balade en cyclo-rickshaw pour un grand tour de ville dans une circulation dense, brouillonne, au milieu des pétarades des auto-rickshaws et des motos, dont les klaxons constamment enfoncés remplacent le plus souvent  les règles de priorité du code de la route. Tous les véhicules roulent dans tous les sens et notre cycliste se glisse habilement au milieu de ce capharnaüm, pendant que nous prenons des photos de la “Ville rose”, la bien nommée.

Notre cycliste

Ici, il faudrait être un artiste peintre pour décrire toutes les teintes de ce camaïeu de rose que nous offre cette cité. Le long de ses rues en damier, les façades des maisons vont du rose pâle à l’orangé, la couleur étant encore sublimée et modifiée par l’alternance d’ombre et de soleil. Quelle harmonie ! Et dire que l’on doit cela au maharajah Ram Singh II qui fit repeindre entièrement sa ville en rose pour accueillir, avec le faste qui convenait, le Prince de Galles en 1876 !… Depuis, la coutume en est restée, au plus grand bonheur des touristes comme nous : un régal pour les yeux !

La ville rose (1)

La ville rose (2)

La ville rose (3)

La ville rose (4)

La ville rose (5) – Côté ombre

La ville rose (6) – Côté soleil

Au hasard de la promenade, nous traversons les différents bazars de la vieille ville. Tous les rez-de-chaussée sont occupés par des boutiques débordant de marchandises. Chaque bazar est spécialisé dans certains corps de métier : tissus, poteries, bijoux, chaussures, travail des pierres précieuses, ustensiles en cuivre…

Chaussures et cordonniers

Vêtements et textiles

Marchand des quatre-saisons

Le premier étage, en retrait, laisse place à une terrasse où les habitants vaquent à leurs activités et les singes à leurs tentatives de larcins…

Les singes de Jaipur – En famille

Singes de Jaipur – L’heure de la tétée

Certains préfèrent participer au recyclage des ordures ménagères…

Macaque rhésus en pleine occupation de recyclage

Ces macaques rhésus au derrière rouge sont bien envahissants, mais ils font partie de la troupe du dieu-singe Hanuman, alors il faut bien les supporter !

Naturellement, nous ne manquons pas le fameux Palais des Vents ou le minaret d’Isarlat, le plus haut édifice de la ville.

Le Palais des Vents

Le minaret d’Isarlat

Vers cinq heures, le bus nous a ramenés à l’hôtel Jai Mahal où aura lieu ce soir un grand mariage. Toilette soignée pendant que nos appareils électriques, qui tournent à plein régime pendant la journée, rechargent leurs batteries.

Préparatifs de mariage à l’hôtel

Puis repas servi à table : notre assiette se garnissait progressivement de plusieurs mets par petits tas.

Enfin, retour à la chambre pour récupérer un peu du sommeil insuffisant de la nuit dernière.

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À suivre : Sawai Jai Singh II, un maharajah surdoué

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