Samedi 6 mai
Ce matin, nous partons vers la place del Popolo. À l’arrivée, nous constatons qu’elle est occupée par un quadruple court de tennis. Deux écrans géants retransmettent les matchs aux spectateurs éloignés. D’autres installations mobiles encadrent une course de vélos.
La place elle-même est ovale et bordée à chaque extrémité par des balustrades ornées de statues, d’animaux marins et de sphinx. Au milieu, se dresse un obélisque.
Elle est fermée au nord par la porte del Popolo, en forme d’arc de triomphe.
Plusieurs églises s’élèvent à cet endroit. L’église Santa Maria del Popolo n’est pas visitable avant une bonne demi-heure car il y a la messe. Après ce court répit qui nous a permis de repérer les alentours, nous rentrons. À l’intérieur, on admire surtout deux chapelles, ornée de la Crucifixion de saint Pierre pour l’une et dessinée par Raphaël pour l’autre.
Le temps se chagrine : il va peut-être pleuvoir. Dommage ! Car cet après-midi nous avons rendez-vous à la Villa Borghèse pour la visite de la galerie de peintures et de sculptures ainsi que des jardins. Vers midi, nous prenons une assiette de pâtes dans une accueillante trattoria. Puis nous nous dirigeons vers les jardins Borghèse. Les parapluies sont de sortie, mais grâce aux plans et aux pancartes, il est très facile de se situer.
La Villa Borghèse a été construite sur la petite colline du Pincio. Des palmiers, des pins parasols et des chênes verts ombragent les allées ornées de statues.
Nous arrivons en vue de la Villa avec beaucoup d’avance. Un accordéoniste est là, tout près, qui réjouit les passants avec sa petite musique désuète. Nous l’écoutons en attendant l’heure de notre rendez-vous.
Vers 15 h, chacun a retrouvé son guide et nous pénétrons dans la Villa créée par le cardinal Scipion Borghèse. L’État italien possède cette immense propriété depuis 1902, mais ouvre toujours au public son parc, son musée et sa galerie de peintures comme le fit Scipion à son époque.
Nous pénétrons d’abord dans le salon d’honneur, abondamment décoré de peintures, de sculptures et de mosaïques.
Féru d’art, Scipion Borghèse se comporta comme un mécène et commanda au Bernin des œuvres qui comptent parmi les plus belles de l’artiste. Par exemple, le Rapt de Proserpine par Pluton, ou le David qui lance sa pierre contre Goliath avec sa fronde, ou Apollon et Daphné ou encore Énée portant son père Anchise.
Dans une autre salle, Pauline Borghèse, sœur de Napoléon, est allongée sur son lit de marbre, les seins nus, ainsi que l’a voulu le sculpteur Canova.
À l’étage, ce sont les peintures. Raphaël, le Titien et le Caravage y sont plusieurs fois représentés.
À chacune de ces œuvres, notre guide propose un commentaire très intéressant. Et au bout de deux heures, nous récupérons nos sacs, réunis dans une case métallique fermée à clé. La traversée du parc en compagnie de notre guide aux cheveux bleus nous mène jusqu’à la balustrade du belvédère qui offre de superbes vues sur Rome.
Le retour à pied par le Corso Victor-Emmanuel nous semble long. La Villa est assez loin du centre et comme c’est samedi, certaines rues sont piétonnes pour accueillir le surcroît de touristes. Nous admirons quand même au passage le mausolée d’Auguste, en restauration, la piazza Colonna décorée d’une fontaine et de la colonne de Marc-Aurèle et enfin la façade de l’église San Marcello.
Il faut nous reposer car demain sera chargé : nous retournons au Vatican pour la bénédiction papale et la visite du château Saint-Ange.
À suivre : Le château Saint-Ange